Le tout dépasse la somme des parties, voici une définition claire et simple de l’intelligence collective. La richesse humaine se trouve dans sa diversité. Les différentes personnalités, les compétences et les soft skills individuelles créent des énergies uniques au sein des équipes. La mission du facilitateur est d’en favoriser la communion pour faire émerger une puissance supérieure et plus de performances. Dans sa boîte à outils, le manager trouve l’intelligence émotionnelle, les relations saines et valorisantes, les échanges constructifs sources de créativité et d’innovation. À sa charge de communiquer sur les enjeux et d’harmoniser les compétences. Dans cet article, Smyle vous divulgue 5 leviers d’action, les attitudes clés et les meilleurs outils collaboratifs pour faciliter l’intelligence collective dans vos équipes. Que la fête commence !
1 – Développer son intelligence émotionnelle et celle de ses équipes
Écoute active et questionnement puissant
L’intelligence émotionnelle consiste à se rapprocher au plus près possible de l’émotion de l’autre. Il s’agit de percevoir les émotions, comprendre leur message pour adapter notre comportement. Un premier travail sur soi permet ensuite de l’appliquer sur son interlocuteur et d’acquérir la capacité à décrypter ses émotions. Reconnaître ses propres émotions est indispensable pour lire celles des autres.
L’écoute active permet de capter les signaux faibles et de cerner les zones d’insécurité de son collaborateur. Cette posture vise à déclencher des prises de conscience, comme la présence de croyances limitantes. Un questionnement fin et stratégique engage l’interlocuteur sur la voie de la transformation.
Le manager doté d’une intelligence émotionnelle distille cette compétence douce en devenant modélisant. En effet, ses collaborateurs, enrichis par cette attitude, prennent à leur tour soin de leurs collègues. La dynamique collective s’engage.
Déjouer les biais cognitifs
Pacifier ses émotions et celles des autres permet notamment de prendre conscience de certains biais, des raccourcis mentaux qui affectent notre jugement et notre prise de décision. Certains bloquent particulièrement la réflexion, donc la décision.
- Le biais de l’excès de confiance
- Le biais de négativité
- Le biais de cadrage serré
- Le biais de conformité
- Le biais de confirmation
- Le biais de Zajonc
- Le biais des émotions immédiates
- Le biais de l’intuition.
Informer les équipes sur les croyances, drivers et biais aide à débloquer l’avancée des projets communs.
En savoir plus sur les drivers et les biais cognitifs.
Olivier Sibony, dans son livre Vous allez commettre une terrible erreur, cite Pierre Corneille.
« Les rois… peuvent se tromper comme les autres hommes ».
L’intelligence collective vise précisément à s’entourer de collaborateurs qui détectent les risques d’erreurs et proposent des solutions alternatives. Cela favorise un cadre de sécurité émotionnelle.
L’intelligence émotionnelle, outil de performance collective.
2 – Favoriser les relations interpersonnelles
Les clés des alliances réussies
Côtoyer son collègue ne suffit pas pour le comprendre et le soutenir. Les membres d’une équipe, pour collaborer efficacement, doivent faire preuve de considération les uns par rapport aux autres.
😉Tips de Smyle pour renforcer les liens au sein d’une équipe.
- La question « Comment ça va ? » attend une réponse concrète, ce n’est pas une formule de politesse. Avez-vous pensé à la transformer en « comment tu te sens aujourd’hui ? »
- S’intéresser à la mission des autres.
- Respecter le travail de chacun.
- Pratiquer le « oser dire ».
- Honorer le climat de confiance mis en place par le manager.
- S’entraider. À cet effet, le manager peut initier des systèmes de mentoring.
Valoriser les personnes avant les postes
À l’heure du management transversal, la personnalité prévaut sur le poste. Les organisations encouragent les salariés à rêver leur vision de l’entreprise. La dynamique de groupe pousse la réflexion collective. Quand chaque collaborateur partage son opinion, des idées émergent.
Résolution de conflits : méthodes et astuces
Même dans le meilleur des mondes, les tensions montent parfois. L’intelligence collective, c’est aussi utiliser les divergences d’opinions pour sortir par le haut. Éviter les conflits larvés, c’est prévenir plutôt que de guérir.
😉Tips de Smyle pour la résolution de conflits :
- identifier la source du conflit ;
- anticiper et réagir au plus vite ;
- traiter la dimension émotionnelle ;
- communiquer par l’écoute, le questionnement stratégique et la communication non violente ;
- prendre du recul ;
- valoriser les compétences et les softs skills des collaborateurs ;
- déceler les enjeux cachés du conflit ;
- identifier le type de conflit (d’intérêt, de relation, de méthode ou de valeur).
Je veux performer dans ma résolution de conflit
3 – Enrichir les échanges
Une équipe diversifiée et inclusive
2023 sera inclusive ou ne sera pas, annonçait déjà Laurent Dupond, auteur à l’Institute of Cognivism, lors de sa conférence intitulée L’inclusion, facteur de performances et de qualité de vie au travail. La mixité homme/femme, culturelle, religieuse ou sociale offre un formidable terreau d’innovation et de transmission. Les KPI confirment l’efficacité de l’émulation de l’intelligence collective. La parole s’étoffe, la réflexion s’élève, la créativité s’éveille au profit des performances.
L’Organisation Internationale du Travail note que les structures à politiques inclusives :
- augmentent leur rentabilité et leur productivité de 62,6 % ;
- stimulent leur créativité, leur innovation et leur esprit d’ouverture de 59,1 %.
Comment devenir manager inclusif ?
Un flux de dialogue constructif et une répartition de parole équitable
Une culture d’entreprise tournée vers la collaboration favorise les échanges horizontaux et verticaux en toute équité. Exit le monopole de la hiérarchie pyramidale. La transparence et le partage de l’information libèrent la parole de chacun. Le sentiment de confiance offre un cadre de sécurité où chacun ose s’exprimer. C’est ainsi qu’éclosent les idées novatrices.
Le manager ne décide plus seul. Il écoute, questionne, partage.
Si besoin, il n’hésite en revanche pas à trancher avec calme et assertivité.
Le collaborateur dont l’avis n’aura pas été retenu, retient tout de même que sa parole a été entendue.
😉Tips de Smyle pour impliquer la parole de chaque membre de l’équipe.
- La décision par consentement mutuel ;
- le tour de table pour une expression de chacun ;
- décider ensemble en début de réunion d’un garant du temps et de la prise de parole ;
- être attentif et inciter les « voix » qui ne se sont pas exprimées à le faire.
4 – Communiquer sur les enjeux
Nos fidèles lecteurs connaissent la citation de Saint-Exupéry :
« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer ».
Nous parlons souvent d’objectifs SMART (spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporellement défini, ). Savoir pourquoi on fait les choses et dans quelle direction se tourne la stratégie globale d’entreprise est indispensable pour engager la motivation. Si cette mission est en adéquation avec leurs valeurs, les collaborateurs s’impliquent naturellement. C’est d’ailleurs en favorisant le dialogue et les échanges autour de cet enjeu que le rôle individuel de chaque collaborateur se dessine.
D’où l’importance des étapes précédentes pour bien se connaître et créer l’alliance.
L’équipe travaille alors en mode projet, mobilise les compétences et établit un plan d’actions. La dynamique de groupe se crée.
Des points d’étape réguliers permettent de mesurer l’avancement et de réajuster, le cas échéant.
5 – Harmoniser les compétences pour une synergie des talents
« Aucun de nous n’est aussi malin que nous tous », dit un proverbe japonais.
Favoriser l’intelligence sociale
Nous l’avons vu, prendre conscience de la richesse des différences, respecter l’unicité de chacun, sa culture, ses compétences et adapter son comportement favorise la montée en compétences.
« L’essentiel de ce que nous savons, nous l’avons appris des autres et avec les autres ». Ainsi, Daniel Goleman cite John Seely Brown, directeur des études scientifiques chez Rank Xerox dans son livre L’intelligence Émotionnelle.
Le manager, pour sa part, doit déceler, reconnaître et faire épanouir les talents de chacun pour les optimiser au bénéfice du groupe.
Cultiver la montée en compétences
Le manager, quand il connaît parfaitement ses équipes, décèle les potentiels non exploités et les vulnérabilités. Pour booster les performances du groupe, il propose les formations nécessaires aux collaborateurs.
Cela peut concerner des compétences techniques, managériales et aussi un travail sur les softs skills :
- renforcer son estime et sa confiance en soi ;
- organiser son temps et ses priorités ;
- gérer son stress, etc.
Rôle du facilitateur d’intelligence collective agile : quelques attitudes clés
Fort d’un leadership d’humilité et modélisant (neurones miroirs), le manager se met au service de ses équipes. En tant que facilitateur, il travaille sur les processus relationnels et favorise la puissance du groupe.
La valorisation des idées individuelles, la création d’un langage commun, la cohabitation des motivations individuelles et collectives, autant de procédés pour faciliter le déploiement de l’intelligence du groupe.
Tout l’art consiste à mettre l’unicité de chacun au service des autres.
😉Tips de Smyle :
- exploiter l’ensemble des softs skills de ses collaborateurs ;
- mettre en place la routine de météo en début de réunion ;
- instaurer un climat de confiance ;
- autoriser le droit à l’erreur ;
- pratiquer le feedback ;
- célébrer les succès ;
- responsabiliser les membres de l’équipe ;
- encourager et favoriser l’entraide ;
- savoir faire preuve d’assertivité quand cela s’avère nécessaire, car c’est au manager qu’incombe la décision finale.
Les 5 C de l’intelligence collective.
Sélection des meilleurs outils collaboratifs
Depuis la crise sanitaire, collaborer signifie aussi télétravailler. Il s’agit désormais de s’adapter à l’éloignement physique. Les efforts pour la décarbonation, pour plus de bonheur au travail et d’équilibre vie personnelle/vie professionnelle vont dans le même sens.
Le manager met alors à disposition de ses équipes :
- un outil de visioconférence ;
- des ateliers de travail à distance ;
- des logiciels partagés.
Pour autant, le présentiel garde une place prépondérante et cruciale. Les occasions sont légion :
- les actions collectives : team buildings ;
- le coaching collaboratif ;
- les moments de détente entre collègues : le déjeuner du vendredi midi ou la pause café ;
- les ateliers participatifs ludiques : ateliers double compétences ;
- le carrousel ou « world café » : en dynamique (debout), fait réfléchir les équipes sur des questions en lien avec la thématique globale. Faites-les tourner pour alimenter les réflexions précédentes ;
- les post-its favorisent la parole de tous et limitent les biais des premières interventions. Faites-les réfléchir individuellement puis partager un à un au collectif en collant les différents post-its ;
- le speed boat : bel outil qui projette les équipes sur un projet, une vision ;
- le réseau relationnel favorise le oser dire et prend soin des relations entre collègues/services… Chacun prépare sa rencontre et exprime ce qui fonctionne bien ou moins bien. Cela favorise la prise d’engagements ;
- les brainstormings, etc.
Cultiver l’intelligence collective, c’est assurer au groupe de meilleures performances que si chaque collaborateur travaillait en solo. À force d’intelligence émotionnelle, relationnelle et sociale, les équipes œuvrent avec implication et motivation pour atteindre des enjeux où chacun se retrouve. La recette du parfait manager facilitateur ne résiderait-elle pas dans la confiance qu’il porte aux femmes et aux hommes qu’il encadre ?
Je veux promouvoir l’intelligence collective pour plus de performances, je contacte Smyle.
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