Les 5 C vous ouvrent les portes de l’intelligence collective

Sommaire

Avez-vous déjà observé la ronde incessante des fourmis ? Elle reflète parfaitement le principe de l’intelligence collective. Pourquoi ? Ces insectes travaillent ensemble dans un objectif commun. Réfléchir de manière collaborative est source de solutions innovantes et moteur de changement. Fusionner les compétences, favoriser les interactions, créer des liens forts et productifs, une métacompétence qui mène droit à la performance. Comment mettre en œuvre une telle machine inventive ? Les 5 C de l’intelligence collective en entreprise désignent les piliers sur lesquels le manager peut s’appuyer dans sa gestion d’équipe. Quand créativité, compassion, collaboration, communication et réflexion collective s’unissent, elles dynamisent l’esprit de groupe et propulsent les individus vers le succès. Tenterez-vous l’expérience ?

Créativité – Pilier inventif de l’intelligence collective

Saviez-vous que 86 milliards de neurones actifs travaillent dans notre cerveau ? Nos actions et réflexions créent des sillons neuronaux, des routes. Mais voilà, notre esprit paresseux par nature emprunte toujours les mêmes parcours. Total, il parvient toujours aux mêmes résultats. Stimuler notre activité cérébrale multiplie les connexions neuronales. Notre intellect prend les informations connues, les dispose et les agence différemment pour faire émerger de nouvelles solutions.

Comment dynamiser la créativité et la venue d’idées novatrices en entreprise ?

Faire collaborer les équipes permet de fusionner les idées individuelles pour en créer une nouvelle.

Les ateliers de brainstorming et de maïeutique notamment favorisent l’inventivité. Si chacun se prête au jeu en toute confiance, soutenu par ses collègues, les échanges sont facilités et les idées jaillissent. L’équipe accède à l’inconscient créatif du groupe, engendre la synergie, développe un haut degré de motivation pour finalement atteindre un niveau de performance et de compétitivité supérieur.

« Si la créativité est un outil d’intelligence collective, elle en est aussi un objectif », selon Robert Dilts, auteur et consultant en programmation neurolinguistique.

Compassion – Base émotionnelle pour un travail d’équipe

Bonjour, ça va ? Combien de fois posez-vous la question chaque jour ? Combien de fois écoutez-vous la réponse ? La compassion est une des clés pour atteindre un objectif commun. L’empathie, l’écoute active, la sympathie et la prise en compte des émotions et opinions d’autrui nourrissent la coopération d’un groupe. Il s’agit là d’une étape indispensable pour décupler l’intelligence collective en entreprise. Elle renforce la cohésion d’équipe. Les relations entre individus se consolident.

Le manager, en faisant lui-même preuve de compassion envers les membres de son équipe, modélise le processus et lui donne du crédit. Chaque collaborateur, naturellement, reproduit l’attitude solidaire, attentive et bienveillante avec ses collègues.

Cette connexion émotionnelle, qualité innée (et parfois compétence apprise) favorise l’entraide dans le groupe de travail, synchronise les connaissances, capacités et expériences de chacun pour parvenir à une solution novatrice.

La compassion est d’ailleurs le point de départ de tous les grands élans de solidarité. Protéger l’environnement ou soutenir un peuple en détresse émane d’une pensée altruiste. La compassion ouvre à des objectifs mondialement ambitieux. Pourquoi pas au sein de vos équipes ?

Collaboration – Socle de la Swarm intelligence

Terme initié en 1989 au sujet de systèmes robotiques cellulaires, la Swarm intelligence ou « intelligence distribuée » représente le comportement collectif résultant d’interactions locales entre plusieurs individus ou avec leur environnement. « Swarm » pour essaim, reprenant l’image du travail des abeilles. Entendez-vous grouiller les cerveaux de vos collaborateurs ?

L’intelligence collective émerge de la collaboration entre plusieurs individus, annonce ICI-3D, un groupe de recherche formé de consultants et consacré à l’intelligence collective.

Collaborer, c’est mutualiser les compétences individuelles, partager les connaissances et expériences pour les mettre au service d’un objectif commun. Cette synergie donne naissance à des solutions et ressources originales.

Pierre Moorkens, conférencier et spécialiste de l’approche neurocognitive et comportementale, rappelle que la quantité de connaissances mondiales double tous les 7 ans. Il faut donc apprendre à interagir pour bénéficier d’un maximum d’entre elles.

Les forces de la collaboration sont diverses. Elles stimulent, favorisent l’implication et l’engagement, ouvrent à la créativité et à l’innovation. Les performances de l’équipe, nourries par la dynamique de groupe, se multiplient de manière exponentielle.

Le Massachusetts Institute of Technology a créé un forum : le Climate Collaboratorium. Ce dernier compte sur la compétence collaborative pour que leurs 33 000 membres de 150 pays différents trouvent le moyen de cumuler les capacités de tous les êtres humains et les mettre à profit dans la lutte contre les changements climatiques.

À son niveau hiérarchique, le manager peut reproduire ce processus dans son approche systémique de l’entreprise collaborative.

Communication – Principe d’écoute pour l’entente du groupe

Messieurs dames les managers : « affirmez que vous tenez à ce que tout le monde puisse s’exprimer ». Éric Singler, auteur du Nudge Management (Éditions Pearsons), préconise d’accueillir les idées, de faire en sorte de distribuer la parole et surtout d’écouter les autres quand on est en groupe.

Le but ? Encourager :

  • le dialogue entre les collaborateurs ;
  • la compréhension mutuelle ;
  • l’échange des bonnes informations au bon moment ;
  • l’écoute et éviter les quiproquos ;
  • la cohésion de groupe ;
  • le oser dire, etc.

Mieux communiquer cultive le mieux-travailler ensemble et augmente les performances de l’équipe en partageant les capacités cognitives individuelles.

Quelque 7000 langues vivantes se côtoient sur Terre. Ajoutons la communication non verbale, le visuel, nous prenons alors conscience de l’enjeu de bien transmettre et réceptionner l’information.

Les feedbacks et la liberté de parole sont des enjeux majeurs. Selon Jeremy Lamri, docteur en psychologie : « l’autocritique active le cortex préfrontal », donc renforce les capacités de passage à l’action et la prise de décision. Le collaborateur ose davantage avancer ses arguments. Il communique avec conviction et intelligence pour le plus grand bien de l’équipe et de l’objectif commun.

Réflexion collective – L’esprit critique des réunions productives

À l’heure où les fake news envahissent nos écrans et que nous likons, partageons parfois un peu trop vite, se recentrer sur la réflexion s’avère indispensable. Il s’agit de prendre le temps d’examiner attentivement une information avec sa raison avant de prendre connaissance des arguments des autres. Ces notions proviennent d’Emmanuel Kant, philosophe du XVIIIe siècle, fondateur du criticisme, auteur de la Critique de la raison pure et de la Critique de la raison pratique. Il donne priorité à la pensée et à la raison humaine. Cette dernière étant, pour lui, tout ce qui ne vient pas de l’expérience.

Développer son sens critique implique une remise en question de notre vision des choses, de nos arguments et parfois même de nos valeurs. Il faut trouver les mots justes, expliciter les concepts, étayer son argumentation et reconnaître ou non le bien-fondé des hypothèses.

Donner à son équipe les moyens d’aiguiser sa capacité d’analyse élève la discussion commune et ouvre de nouveaux horizons à la réflexion du groupe. L’équipe progresse enrichie d’un point de vue plus éclairé et plus juste. Elle envisage l’avenir sous un autre angle et dégage des idées innovantes dans sa gestion de projets.

Les 5 C de l’intelligence collective en entreprise – Quelques outils supplémentaires

Les aides à la pratique collaborative sont multiples. Nombre d’entre elles appellent à l’attitude du manager (prise de conscience de soi et des autres, instaurer la confiance, développer l’intelligence émotionnelle). En effet, c’est sa posture qui pose le climat de travail et rend les outils efficaces. Pourquoi ? Car de son attitude découlent la confiance en soi des collaborateurs, le lâcher-prise et le oser dire. Sans cela, les équipes peuvent se bloquer et les outils ne pourront être efficaces.

Je relis les 3 P du manager (protection, permission et puissance).

D’autres outils systémiques révèlent le système à lui-même. Enfin, le coaching ou travailler avec ses pairs grâce aux ateliers de co-développement notamment permet aux managers de prendre du recul et d’éclairer leur vision de la situation.

Parmi les méthodes de facilitation de la réflexion collective, et d’idéation, les chapeaux de bono mélangent émotions, informations, enthousiasme, logique, critique et créativité. Cet exercice génère des idées en évitant la censure et provoque un climat de discussion créatif. Il rend les réunions uniques et innovantes.

L’outil DISC, pour sa part, est une technique d’évaluation personnelle qui vise à améliorer la productivité, le travail d’équipe et la communication. Il favorise l’intelligence collective.

J’écoute Mylène parler de l’outil DISC.

Gérer ses équipes en télétravail et soutenir les collaborateurs perturbés par la distance sociale demande quelques bonnes pratiques comme :

  • s’entendre sur le fonctionnement collectif ;
  • se focaliser sur les objectifs ;
  • faire preuve d’agilité, etc.

Comment faciliter l’intelligence collective quand on est manager ?

Comme les 5 doigts de la main, les 5 C ou compétences clés de l’intelligence collective, agissent de concert dans un objectif commun. Cette posture managériale offre aux équipes un environnement de travail productif et convivial. Les collaborateurs montent en compétences et des projets et idées innovants émergent de cette joyeuse ébullition neuronale.

Je me renseigne sur la facilitation d’intelligence collective, je contacte Mylène.

Les principes de l’intelligence collective selon le groupe de travail, ICI-3D

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