L’atelier Codev pour décider vite et bien

Sommaire

Approche initiée par Adrien Payette, professeur et auteur de nombreux ouvrages sur le management, le codev s’avère un puissant outil d’intelligence collective. Né dans les 80’s, le codéveloppement se déploie sous forme d’ateliers à partir de 1997 avec Claude Champagne. Composé de pairs, le groupe s’affranchit de toute hiérarchie et met la réflexion collaborative au service d’une seule problématique, une situation concrète proposée par un participant. Son protocole précis lui confère une redoutable efficacité en un minimum de temps. Trois rôles se partagent la magnifique tâche d’ouvrir le champ des possibles. Le client, les consultants et le facilitateur. Inciter vos équipes à organiser des ateliers de codev, c’est leur offrir une résolution rapide de problèmes épineux.

Les principes du codev 

Les bases du Codev

La méthode Codev s’inspire de l’« action learning* » qui se base sur 4 démarches : apprendre ; s’appuyer ; traiter ; réfléchir. Elle-même régit à 4 règles essentielles : la confidentialité, la bienveillance, le parler vrai et l’engagement.

3 rôles composent l’équipe codev.

 Le « client » porte le sujet auprès des pairs : les « consultants ».

Le « facilitateur » ou animateur garantit l’avancement du processus.

Le codéveloppement s’appuie et favorise à la fois l’intelligence collective pour résoudre rapidement des problèmes complexes ou non. Les organisations face au monde VUCA (volatil, incertain, complexe et ambigu) ont besoin de leaders agiles. Le codev leur enseigne une autre manière de :

  • perfectionner leur pratique ;
  • s’entraider ;
  • accepter de reconnaître et d’exposer leurs forces et leurs vulnérabilités ;
  • améliorer leurs questionnements ;
  • prendre des décisions.

Le déroulement d’un atelier codev professionnel

Un atelier codev professionnel régit à une organisation précise et structurée. Le but est d’analyser ensemble des sujets choisis par le groupe.

  • Une séance rassemble moins de 10 personnes. 
  • Elle dure idéalement entre 1 h 30 et 3 heures.
  • Elle se déroule en 6 étapes.

Préalable :

Chaque participant expose un sujet qu’il qualifie en UIR (urgence, importance/intensité et récurrence). Le groupe choisit le sujet du jour (un seul par session). Le client l’énonce clairement et précise ce qu’il attend du groupe de travail. 

1 – Une fois le sujet choisi, le client expose la situation. C’est l’étape de l’expression du besoin. Il exprime ce qu’il vit, ses doutes, son questionnement. Il doit terminer cette étape en formulant une demande qui le concerne directement « aidez-moi à… ».
Les consultants écoutent en silence et prennent des notes.

 2 – Temps de la clarification. Les consultants explorent la situation exposée par le client. L’animateur recommande les questions ouvertes, sans tentative de solution  et chacun va questionner le contexte, la relation, les ressentis, les actions déjà engagées….

3 – Le contrat.  Le groupe demande au client de contractualiser. 
A l’aune des étapes 1 et 2, le client est invité à reformuler, à préciser sa demande d’aide.
La demande doit être claire et « traitable par le groupe »
Les participants s’accordent sur le type de consultation que souhaite le client : conseils, avis, retours d’expérience, etc.
 Ce 3e temps ne prend fin que lorsque tout le monde est d’accord.

 4 – Étape de la consultation. Le client note en silence tout et sans aucune censure. Les consultants exposent leurs idées.
Ils sont symboliquement invités à déposer sur un plateau avec générosite, détachement, bienveillance, concision, le tout sans jugement ni attentes ou acharnement…
L’objectif étant d’être tourné et centré vers le client.

 5 – Plan d’action. Le client s’isole quelques minutes pour synthétiser le fruit de l’atelier. Il choisit les pistes qu’il priorise en fonction des propositions faites à l’étape précédente.

 6 – Revue de la séance avec feedback. Chaque membre exprime et partage ses ressentis : ce qu’il a appris, apprécié, regretté, ce qu’il améliorerait…

Pour ma part, en tant qu’animatrice, j’invite le collectif à répondre à 3 questions :

  • avons-nous aidé le client ?
  • avons-nous été efficace ?
  • aurions-nous pu/dû faire autrement ?

Les 4 fonctions d’un atelier codev

La clarification

L’accompagnateur met à profit sa pédagogie. Il s’assure que chaque participant comprend la problématique choisie pour l’atelier. À force de reformulation, de synthèses et de mises au point, il aide les membres à s’aligner et aussi à trier l’essentiel. Les discussions restent productives et sans jugement.

La facilitation

Le voilà alchimiste ! Il est garant de la cohésion et de l’émulation du groupe. Il est attentif aux ressentis et aux émotions de chacun pour favoriser le climat de confiance et de bienveillance. Ainsi, il apprivoise les résistances dans un esprit de performances et d’avancée de la réflexion.

La stimulation

Il favorise l’interaction, l’entraide entre les membres et l’intra-action (l’apprentissage personnel) pour des actions efficaces. Il encourage le questionnement, l’exploration, la prise de conscience, la créativité, l’innovation. Bref, il ouvre le champ des possibles. Les participants dessinent en live des voies nouvelles.

Il utilise son empathie pour détecter les limites des participants. Il use alors de stimulation et propose à l’intéressé d’envisager des hypothèses qu’il se sent prêt à expérimenter.

L’organisation

Ici le protocole est roi. Gestion du temps, rappels, recadrages servent pour que chacun participe et que la parole tourne. La performance de l’atelier repose sur le respect de sa procédure.

Les avantages de l’atelier codev

Une séance triplement bénéfique

  1. Le codev développe l’efficacité transversale. C’est l’opportunité pour différents services d’interagir lors d’une mission qui implique plusieurs branches de l’organigramme.
  2. Un atelier codev rassemble des pairs. Quel que soit l’échelon des collaborateurs, ils se réunissent entre homologues. C’est l’occasion de réfléchir hors de tout système de hiérarchie.
  3. Un atelier codev traite des sujets bloquants, concrets et complexes. Les participants prennent rapidement des décisions issues de l’intelligence collective.

S’initier au codev complète les enseignements professionnels classiques. Le manager sensibilisé à la fonction de facilitateur se voit plus outillé pour réaliser des transformations culturelles et organisationnelles. Il gagne en réflexivité.

Le rôle de facilitateur s’entend : animateur, accompagnateur, guide, facilitateur-coach, régulateur, conducteur. Il prend soin du principe vital et de l’âme du groupe.

Et si vous intégriez un facilitateur codev parmi vos managers ? 2 jours suffisent pour sensibiliser les équipes et profiter des bienfaits de ces ateliers d’intelligence collective.

Ce qu’en pensent les intéressés

Je veux un animateur Codev parmi mes collaborateurs

Les ateliers codev n’ont plus à prouver leur efficacité. Ils renforcent le leadership des managers, favorisent l’émergence de solutions innovantes grâce à l’émulation de l’intelligence collective. La puissance de ces réunions entre pairs rivalise d’efficience et d’énergie. Former un collaborateur à l’animation du codéveloppement professionnel, c’est ajouter un atout de marque à son jeu managérial. Lui-même fera grandir ses pairs en instaurant cette pratique dans sa strate managériale.

Je veux un facilitateur codev dans mon entreprise, je contacte Mylène.

Comment devenir animateur Codev ?

Source

Association Québécoise du codéveloppement professionnel

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