Les 3 P : l’outil qui booste la performance de l’équipe

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« La permission sans protection est inefficace », écrit Patricia Crossman, analyste transactionnelle, collègue d’Éric Berne. De cette phrase naîtra le triangle de l’autonomie, outil désormais reconnu en facilitation et en coaching. Le concept est simple : pour avoir confiance, il faut se sentir protégé. Certes ! Pour autant, un leader doit organiser ce cadre propice à la réussite de son équipe. La triade Permission Protection Puissance est la combinaison parfaite. Il aide le manager à accompagner ses collaborateurs vers une autonomie raisonnée porteuse d’énergie collective. Manager avec les 3 P, c’est offrir à vos équipes la voie vers la meilleure version d’eux-mêmes. Vous voulez la recette ?

Performer grâce aux 3 P : un outil managérial puissant

Protection, permission et puissance découlent de la relation originelle parent à enfant, chère à l’analyse transactionnelle. Les parents posent un cadre protecteur avec ses règles et ses limites. L’enfant gagne en stabilité et confiance. Il accueille alors la permission d’évoluer et d’élargir son périmètre d’action. La transaction vers la maturité et l’autonomie se renforce au gré des permissions. Paradoxalement, la permission apprend à désobéir aux messages parentaux. Entendons ici croyances limitantes et drivers.

Enfin, la puissance donne des ailes pour s’épanouir et faire ses propres choix. Les analogies entre cette métaphore et le monde professionnel sont nombreuses. La non mise en place des 3 P dans la culture de l’entreprise, peut être synonyme d’inefficacité. En effet, par peur, les équipes préfèreront ne pas prendre de risques et quitte à rester dans l’inaction.

Oser dire ou oser faire, la prise de décisions passe par l’expérimentation. C’est à force de tentatives que le collaborateur peut modifier son comportement et évoluer.

Les 3 P, utilisés comme outil managérial, mettent les équipes sur la voie de l’autonomie constructive et dynamique, donc performative. Le système se révèle à lui-même.

💡 Bon à savoir :

La communication se fait toujours entre un émetteur et un récepteur. Chaque « P » s’applique autant au manager qu’à son équipe. Demander la permission revient à se protéger soi-même, tandis que donner la permission engendre la protection de l’autre. La puissance du questionnement d’un leader amène à la puissance du collectif qui génère alors les performances attendues par le manager. La boucle est bouclée pour une parfaite gestion d’équipe.

La protection pour un groupe performant

À l’instar du parent normatif de l’analyse transactionnelle, le manager balise le cadre légitime. L’équipe, pour œuvrer en toute sécurité, doit clairement connaître les règles et les limites. Disons ici, ses objectifs et ses enjeux. Et pourquoi pas, les défis qu’elle doit relever ?

C’est le rôle du manager. Pour cela, il doit se mettre à l’écoute de ses collaborateurs, rester authentique pour créer l’alliance. Sa réflexion lui évite toute prise de risques inutiles.

Par cette protection, il encourage l’action. Les règles collectives posées, l’équipe évolue librement et l’intelligence collective se développe. Les lois de l’entraide et de la solidarité se mettent au service des performances individuelles et collectives. L’équipe aussi anticipe le danger et calcule les risques.

💡 La protection répond au besoin de sécurité, de soutien et de confort émotionnel.

😉 Le petit plus de Smyle

Quelques exemples de protection en entreprise pour mieux manager avec les 3 P :

  • la sécurité psychologique, comme par exemple, encourager un dialogue honnête et ouvert ;
  • la bienveillance en réunion ;
  • la météo personnelle ;
  • la formation continue ;
  • un entretien annuel individuel structuré avec des objectifs clairs et un retour sur l’expérience des mois passés ;
  • les tableaux de bord et de suivi des performances (KPI) ;

La protection est aussi valable pour soi. Le manager n’oubliera pas de prendre soin de sa santé physique et de préserver sa place dans la hiérarchie.

La permission pour une équipe libre de ses choix

Éric Berne qualifie la permission comme une « autorisation parentale de comportement autonome ». Grâce à elle, la personne peut changer ses habitudes basées sur des croyances. Pourquoi ? Car elle se donne le droit d’expérimenter et de se tromper. Cela s’applique tant à ses actions qu’à sa manière de gérer sa relation aux autres. 

Dans le monde professionnel, le manager endosse aussi le rôle du parent nourricier dans le sens où sa permission donne le pouvoir au collaborateur d’oser pour le bien de l’équipe. Avec elle, le manager accorde aussi le droit à l’erreur. C’est là que les croyances limitantes s’effacent et laissent libre cours à de nouvelles perspectives. Le processus d’autonomie se met en marche.

💡 La permission répond au besoin de d’autonomie, de liberté et de reconnaissance.

😉 Le conseil de Smyle aux managers

Quelques exemples d’autorisations pour motiver ses équipes grâce aux 3 P :

  • suis ton intuition ;
  • accorde-toi le droit à l’erreur ;
  • écoute tes ressentis.

Demander la permission à son interlocuteur d’aborder un sujet facilite la discussion et un échange plus profond.

« Me permets-tu de parler de ton attitude d’hier en réunion ? ».

« M’autorises-tu à te poser une question (personnelle, délicate) ? ».

Dans les demandes « négociables » comme pré-citées, le manager doit se préparer et accepter le « non ».

Car oui, le manque de performances émane souvent de peurs ou de blocages. Ces derniers se cachent dans les freins, les croyances limitantes et les drivers. 

La puissance synonyme de performance collective

C’est précisément de la conjugaison de la permission et de la protection qu’émerge la puissance de l’équipe.

Elle permet de se lancer dans les actions et les décisions. L’équipe élargit sa zone de confort, s’épanouit et développe son potentiel. Elle ose les propositions innovantes et créatives. De fait, elle trouve des solutions à des problèmes complexes. Elle se base sur ses points forts, conjugue solidarité et compétences individuelles. Ne serait-ce donc pas cela la recette d’un groupe performant et gagnant ?

💡 La puissance répond au besoin de stimulation, de capacité d’agir et de confiance en soi.

La puissance du questionnement est un autre outil de management pour aller chercher le meilleur au fond de chaque être humain.

😉 Le conseil de Smyle aux managers

La confiance en soi et le courage managérial sont indispensables pour porter les équipes à un haut degré de performance.

Il faut notamment avoir atteint le 4e niveau d’autonomie : l’interdépendance (l’acceptation que l’on a besoin de l’autre et réciproquement) pour gérer sereinement et efficacement ses équipes. 

En résumé, nous pourrions dire que la permission dit « oui », la protection dit « non ». Et que la puissance permet de grandir et de se développer en toute hardiesse et sécurité. Le manager, pour faire preuve de puissance, encadre, conforte et motive ses équipes en se reposant sur l’intelligence collective. Performer avec les 3 P : certains y voient même l’antidote au triangle de Karpman.

Je connais le potentiel de mes collaborateurs. Je veux les faire passer de chrysalide à papillon. Je contacte Mylène qui est formée à l’analyse transactionnelle.

Sources :

Site de l’analyse transactionnelle

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