Sursollicitation du manager : comment se protéger sans négliger son équipe

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9h30 et déjà la pression monte. Le téléphone sonne sans arrêt, trois collaborateurs vous déposent leurs dossiers bloqués. La sursollicitation managériale n’a rien d’un mythe. Ce trop-plein de notifications et d’interruptions grignote concentration, efficacité et patience. Comment préserver votre énergie sans abandonner vos équipes ? Une réponse pérenne se construit dans l’ajustement et la régulation quotidienne. Smyle vous invite à instaurer de nouvelles routines, à utiliser des outils simples et à transformer la charge mentale en dynamique de groupe apaisée. Grâce à l’intelligence collective et à la boussole émotionnelle, vous reprenez la main sur vos priorités. Votre disponibilité soutient vos équipes, nourrit leur confiance et installe un climat durable de performance sereine.

Surcharge informationnelle : des relations manager-équipe fragilisées

La sursollicitation fragilise directement la qualité de la relation entre un manager et son équipe. Submergé par la surcharge informationnelle, il voit son attention se disperser. En moyenne, un manager reçoit 205 mails par semaine, contre 135 pour un collaborateur et jusqu’à 342 pour un dirigeant. Cette pression constante engendre un stress numérique et limite son écoute active lors des échanges quotidiens.

Privés de réponses claires ou rapides, les collaborateurs peuvent ressentir une forme d’abandon lorsque leurs demandes restent sans retour. Peu à peu, les tensions montent, les incivilités apparaissent, la démotivation s’installe et le risque de désengagement augmente. 

Le week-end, 52 % du temps est consacré au traitement des messages, brouillant les frontières entre vie personnelle et professionnelle. Cette hyperconnexion permanente détériore la confiance et assombrit le climat d’équipe.

Là où la présence managériale devrait soutenir, rassurer et inspirer, elle se transforme en une ressource rare, générant frustration et perte de cohésion.

Sursollicitation du manager : comment se protéger sans négliger ses collaborateurs ?

Dans certaines organisations, la sursollicitation devient systémique. En tant que manager ou top manager, vous pouvez accompagner vos collaborateurs pour qu’ils gagnent en conscience et en autonomie. Ainsi, ils requièrent moins votre aide et augmentent leur estime de soi.

Voici cinq pistes pour donner un cadre à votre collectif et limiter la surcharge relationnelle.

Poser des objectifs clairs

Avec votre équipe, fixez-vous des objectifs clairs à court et à moyen terme. Une fois que vous êtes d’accord sur la stratégie, bloquez toutes les demandes qui n’y réfèrent pas précisément. Un hors sujet devient un non-traité.

Ce travail développe un dialogue constructif, guidé par des principes comme les accords toltèques.

À l’opposé du micromanagement, le management participatif élargit la latitude laissée aux collaborateurs.

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Les objectifs SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel) : un outil simple et terriblement efficace.

Clarifier ses priorités pour votre bien-être et celui de vos collaborateurs

Bien gérer ses priorités est doublement bénéfique. Vous vous assurez de répondre aux urgences et de rester focus sur vos dossiers. Votre rôle de manager consiste à fluidifier le travail en débloquant les situations. Une fois libéré, chacun peut se concentrer sur ses autres tâches, l’esprit tranquille. Au-delà des performances qu’ils génèrent, ces instants de deep work améliorent la santé mentale. Ils favorisent la créativité, l’innovation et l’épanouissement personnel.

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La matrice d’Eisenhower vous aide à identifier l’urgent et l’essentiel dans le respect du travail et du bien-être de vos équipes.

Activez le mode avion de votre smartphone et désactivez les notifications sur votre ordinateur pendant les tâches hautement qualifiées.

Clarifier une demande pour plus de prise d’initiatives de vos équipes

Faire grandir vos équipes est une des clés de votre leadership. Les rendre autonomes suppose parfois de ne pas répondre directement ni systématiquement. Quel réel besoin se cache derrière leur demande ? Votre capacité à l’identifier vous permet de vous autoriser à différer, d’oser dire non ou de requalifier.

Pour cela, quand un collaborateur vous sollicite, questionnez son besoin.

  • Comment se sent-il ?
  • Qu’a-t-il déjà mis en place pour améliorer la situation ? Cette étape le responsabilise)
  • Enfin, lui demander ce qu’il attend de vous minimise le risque de mauvaise interprétation de votre part.

Vous gardez la liberté de décision : répondre, différer ou laisser vos collaborateurs trouver leur propre solution.

Planifier des créneaux d’écoute

Trop de supervision réduit l’esprit d’initiative et la fierté de soi. Dire « ma porte est toujours ouverte » paraît empathique, mais ne rend pas vraiment service. Usez de diplomatie et de courage managérial. Vous gagnerez en autorité, en efficacité et en charge mentale si vous les habituez à vous proposer des solutions et non plus à vous soumettre des problèmes.

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Déterminez des créneaux dans la journée où vous vous rendez disponible pour vos équipes. Laissez votre porte entrouverte pour notifier clairement votre présence. À l’inverse, fermée, elle signifie que vous ne souhaitez pas être dérangé. Fini les interruptions constantes.

Autres leviers pour réduire la sursollicitation et soutenir ses équipes

D’autres approches allègent le quotidien du manager tout en prenant soin des équipes.

  • L’écoute active limite les demandes répétitives. 
  • Le feedback constructif détecte les tensions.
  • L’amélioration continue fluidifie le collectif.
  • Le coaching d’équipe soutient la prise de recul.

Ces leviers complémentaires contribuent à diminuer la pression managériale tout en renforçant la confiance et l’efficacité de l’ensemble du collectif.

Méthodes et outils pour réduire l’hypersollicitation des managers

Les pratiques de régulation

La Harvard Business Review propose la pleine conscience comme antidote à la pression, aux changements organisationnels et à l’évolution de la conjoncture.

Quelques minutes de microprésence, de cohérence cardiaque ou de scan corporel suffisent à restaurer sérénité et clarté.

Le no-meeting day

Instaurer une journée sans réunion ni interruption préserve le travail profond. Selon l’étude menée auprès de 76 entreprises de plus de 1 000 salariés :

  • 47% ont réduit leurs réunions de moitié en instaurant 2 journées off par semaine ;
  • 35 % ont isolé 3 journées ;
  • 11 % : 4.

La technique Pomodoro

La technique Pomodoro séquence le travail en cycles courts pour éviter la fatigue cognitive.

Le coaching individuel

Faire appel à un coach vous permet de vous concentrer sur vos axes d’amélioration. Posture managériale, mieux communiquer, fondamentaux du management, vous travaillez dans un espace de confiance, dédié à vos besoins et selon votre rythme.

Smyle vous forme à la méthode DISC en elearning ou en présentiel. Connaître votre profil vous aide à adapter votre communication.

🫴 Je passe mon profil DISC

La répartition plus équilibrée des responsabilités allège la clarté mentale du manager. Il retrouve un espace de respiration pour se concentrer sur son rôle stratégique. Ce mode de fonctionnement nourrit la confiance et la cohésion, installe un climat de travail plus serein et motive les collaborateurs.

À terme, il ouvre la voie à des solutions innovantes et à une performance collective durable, ancrée dans une dynamique gagnant-gagnant.

Le rôle de l’intelligence collective dans la gestion des sollicitations


Sursollicitation du manager et l'intelligence collective
Sursollicitation du manager et l’intelligence collective

L’intelligence collective agit comme une métacompétence précieuse pour répartir la charge des sollicitations. Plutôt que de tout centraliser sur le manager, elle s’appuie sur les 5 C.

🟡 La créativité génère des solutions nouvelles pour organiser le travail et limiter les demandes redondantes.

🟡 La compassion instaure un climat d’écoute qui fluidifie les échanges et réduit les interruptions.

🟡 La collaboration mutualise les compétences et crée des relais au sein de l’équipe.

🟡 La communication améliore la circulation de l’information, ce qui évite quiproquos et sollicitations répétitives. 

🟡 Enfin, la réflexion collective permet de prendre des décisions sans microvalidations permanentes.

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Concrètement, des outils d’IC tels que le brainstorming, le World Café, les Chapeaux de Bono ou encore le co-développement favorisent cette dynamique.

🫴 Résultat : moins de sollicitations, un climat apaisé et une performance durable.

Comment l’IA peut aider les managers à réguler la surcharge quotidienne

La sursollicitation enferme le manager dans l’urgence et l’opérationnel. L’intelligence artificielle offre des issues comme :

  • absorber les tâches répétitives et chronophages ;
  • filtrer l’information ;
  • hiérarchiser les priorités.

Au lieu de répondre sans cesse aux multiples demandes, le manager retrouve une vision claire de ce qui mérite vraiment son attention. L’IA n’efface pas son rôle, elle le valorise. Elle libère du temps pour la réflexion, l’écoute et la présence auprès des équipes.

Résultat : moins de dispersion, plus de disponibilité et une influence renforcée par des décisions posées et des relations nourries. Le manager augmenté devient plus stratégique et plus humain, car il consacre son énergie à ce qui ne peut être automatisé : inspirer, fédérer, donner du sens.

Astuce Smyle pour devenir un manager augmenté et non remplacé 😉

Un assistant comme Superhuman AI classe et prépare vos réponses aux mails, Clockwise réorganise votre agenda pour protéger vos temps de concentration. Otter.ai synthétise vos réunions et vous évite les comptes rendus chronophages.

La boussole émotionnelle : un repère d’équilibre pour le manager

Face à l’hypersollicitation, le manager peut se couper de ses propres émotions pour rester performant et disponible. Pourtant, ces signaux intérieurs constituent une véritable boussole. Colère, frustration, culpabilité ou peur signalent une limite franchie ou un besoin ignoré. Encore faut-il savoir les écouter.

Comme l’indique Karine Aubry dans son ouvrage, Travail : dites non à la suradaptation, chaque émotion a sa fonction. La colère dénonce une injustice, la frustration un manque de clarté, la culpabilité un écart avec ses valeurs, la peur une adaptation excessive.

En les identifiant avec précision, le manager peut choisir une réponse plus ajustée : clarifier une règle, déléguer, dire non ou redéfinir un cadre.

La boussole émotionnelle transforme la sursollicitation en levier de régulation : elle aide le manager à se réaligner en conscience. Il gagne en sérénité, en justesse relationnelle et retrouve son autorité naturelle. Une posture de leadership qui s’ancre dans l’authenticité plutôt que dans la suradaptation.

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La roue de Plutchik affine votre discernement managérial. En distinguant peur, agacement ou gêne, vous gagnez en clarté et en impact relationnel. Cette intelligence émotionnelle transforme vos réactions en choix assumés, renforçant votre posture de leader authentique et respecté.

La roue des émotions de Plutchik pour manager sursollicité
La roue des émotions de Plutchik

Pour conclure

La sursollicitation représente un risque réel pour le manager comme pour ses équipes, mais elle peut être régulée. La clé réside dans l’équilibre : protéger son énergie personnelle et préserver la qualité de la relation avec ses collaborateurs. Fixer un cadre clair, développer des pratiques de régulation, s’appuyer sur l’intelligence collective et émotionnelle : autant de leviers pour restaurer disponibilité, sérénité et efficacité. Chez Smyle, nous aidons les dirigeants et les managers à construire une harmonie durable. Nos accompagnements transforment la pression quotidienne en énergie créatrice et renforcent le leadership humain.

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📚 Nos sources

Travail : dites non à la suradaptation de Karine Aubry, Éditions DUNOD

Harvard Business Review

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